la recherche
Feuillet d’un album de Shah Tahmasp Ier, Calligraphe
© Roland et Sabrina Michaud / akg-images
Leyli et Majnûn de Jâmi
Soutien à la traduction
L’histoire de Leyli et Majnûn est l’une des histoires d’amour les plus célèbres et les plus célébrées de la culture islamique.
En littérature arabe, l’histoire de Leyli et Majnûn existe sous forme de bribes éparses et d’anecdotes plus ou moins légendaires transmises par la tradition orale. Elle est fixée au Xᵉ siècle par un auteur arabe, Abû al-Faraj al-Isfahânî, et reprise ensuite par de nombreux poètes persans et indiens. Majnûn est devenu au fil des siècles et dans l’imaginaire de nombreux auteurs l’archétype de l’amant pur, passant du désespoir à la transcendance.
Le poète Jâmi (1414-1492), dernier grand mystique de la littérature persane, suit les traces de ses grands maîtres, les poètes Nezâmi et Amir Khosrow Dehlavi, et propose en 1484 une interprétation de la légende, toujours en persan, mais plus proche de la version arabe du Xᵉ siècle.
La version de Jâmi n’était connue en français que par une traduction incomplète d’Antoine-Léonard Chézy datée de 1807. L’Institut Diane de Selliers a soutenu la chercheuse Leili Anvar, spécialiste de littérature classique persane et maîtresse de conférences à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) dans son travail de traduction visant à offrir une nouvelle vie à ce grand texte méconnu en France.
L’Institut Diane de Selliers diffuse une partie du fruit de ses recherches par le biais de publications, dans le cadre d’une convention de partenariat avec les Éditions Diane de Selliers. Cette recherche particulière a donné lieu à la publication de Leyli et Majnûn de Jâmi illustré par les miniatures d’Orient en octobre 2021.