la Recherche

Chelo González Amezcua, Dessin en filigrane avec stylo et encre
© Philadelphia Museum of Art

Art brut et contes populaires : un imaginaire commun

Recherche iconographique et études

L’art brut n’est pas un mouvement artistique ou un style. C’est un concept, théorisé par Jean Dubuffet (1901-1985), un moyen de penser l’art autrement. Pour Dubuffet, l’art brut concerne les productions qui concordent avec son idéal d’un art vierge de toute tradition académique, indifférent aux règles de l’art et à ses institutions de légitimation (musées, marché de l’art), un art éloigné de la culture savante, qui relèverait de « l’invention pure ».

On trouve dans ces œuvres de nombreuses thématiques communes avec celles des contes populaires : féerie, animaux fabuleux, châteaux, paysages imaginaires… De même que les contes possèdent un double langage, s’adressant ainsi aux enfants comme aux adultes, l’art brut, qui semble parfois proche d’un art de l’enfance, manie des références plus sombres, liées à des névroses ou des angoisses d’adulte, des obsessions érotiques, etc.

L’Institut Diane de Selliers a soutenu une recherche iconographique et une étude explorant les liens entre l’imaginaire des contes populaires, en particulier celui des Contes de Perrault, et celui de l’art brut.

L’Institut Diane de Selliers diffuse une partie du fruit de ses recherches par le biais de publications, dans le cadre d’une convention de partenariat avec les Éditions Diane de Selliers. Cette recherche particulière a donné lieu à la publication des Contes de Perrault illustrés par l’art brut en octobre 2020.